Maximilien Descartes

La final girl : icône badass ou héroïne désuète ?

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La final girl : une icône de pureté qui transcende les frontières de son genre

La final girl, un concept qui a émergé dans les films d'horreur des années 70 et 80, est une figure féminine qui survit jusqu'à la fin du film, souvent après avoir vaincu le méchant. Elle est généralement caractérisée par sa pureté, sa virginité et sa moralité, des traits qui la distinguent des autres personnages féminins qui sont souvent tués plus tôt dans le film. Cependant, cette représentation de la final girl a évolué avec le temps, devenant plus complexe et multidimensionnelle.

Un exemple marquant de cette évolution est Sidney Prescott, le personnage principal de la saga Scream, qui est devenue une final girl emblématique dès le premier opus en 1996. Sidney a marqué un tournant féministe dans la représentation de la final girl. Comme l'explique Judith Beauvallet, créatrice de la chaîne Youtube Demoiselles d'horreur, “Dans les premiers slashers, la final girl représente la supériorité de la virginité, de la pureté en termes sexuels. Cela a beaucoup changé avec d'autres films, mais surtout avec Scream où Sidney prend en main”. Sidney est une final girl qui n'est pas seulement définie par sa pureté, mais aussi par sa force, son courage et sa détermination à survivre.

Une héroïne façonnée par son époque et ses stéréotypes

La final girl est un produit de son époque et est souvent façonnée par les stéréotypes et les normes de la société dans laquelle elle est créée. Par exemple, la final girl typique des années 70 et 80 est souvent blanche, issue de la classe moyenne, jolie et appréciée par ses pairs. Ces caractéristiques reflètent les normes et les attentes de la société de l'époque en matière de féminité et de comportement féminin.

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Cependant, la final girl remet-elle en question le male gaze, le regard masculin qui objectifie souvent les femmes dans les médias ? Pas nécessairement. Comme l'explique Judith Beauvallet, “Il faut qu'elle évoque le désir pour montrer le fait qu'elle y renonce ou qu'elle s'en préserve”. En d'autres termes, la final girl peut être vue comme une figure qui entretient les normes de genre en évoquant le désir, mais en y renonçant ou en s'en préservant. Cela peut être interprété comme une affirmation de la pureté et de la moralité féminines, mais aussi comme une critique de l'objectification et de la sexualisation des femmes dans les médias.

La final girl : une icône badass ou une héroïne désuète ?

Alors, la final girl est-elle une icône badass ou une héroïne désuète ? La réponse à cette question dépend de la façon dont on interprète le personnage de la final girl. D'une part, elle peut être vue comme une icône badass, une héroïne qui défie les stéréotypes de genre et qui survit contre toute attente. Elle est souvent la seule à résister et à combattre le méchant, ce qui fait d'elle une figure de force et de résilience.

D'autre part, la final girl peut aussi être vue comme une héroïne désuète, une figure qui entretient les stéréotypes de genre et qui est définie par sa pureté et sa moralité plutôt que par sa force ou son courage. Elle est souvent le dernier personnage féminin à survivre, ce qui peut être interprété comme une affirmation de la supériorité de la pureté et de la moralité féminines. Cependant, cette interprétation peut aussi être critiquée pour son conservatisme et son adhésion aux normes de genre traditionnelles.

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En fin de compte, la final girl est une figure complexe et multidimensionnelle qui peut être interprétée de différentes manières. Elle est à la fois une icône badass et une héroïne désuète, une figure de force et de résilience, mais aussi une figure de pureté et de moralité. Elle est un symbole de la façon dont les femmes sont représentées dans les médias, et de la façon dont ces représentations ont évolué avec le temps.





  1. Qu'est-ce qu'une final girl ?

    La 'final girl' est un terme utilisé dans les films d'horreur et de suspense pour désigner le dernier personnage féminin qui survit à la fin du film. C'est souvent elle qui vainc le tueur ou l'antagoniste principal. Ce concept a été introduit par la professeure Carol J. Clover dans son livre 'Men, Women, and Chainsaws: Gender in the Modern Horror Film' en 1992.

  2. La final girl est-elle une icône badass ?

    Oui, la final girl est souvent considérée comme une icône badass. Elle est généralement le personnage qui fait preuve de la plus grande résilience et de la plus grande force, tant physique que mentale, face à l'adversité. Elle utilise son intelligence et ses ressources pour survivre et vaincre le tueur. Des exemples notables de final girls comprennent Laurie Strode dans 'Halloween' et Ellen Ripley dans 'Alien'.

  3. La final girl est-elle une héroïne désuète ?

    Non, la final girl n'est pas une héroïne désuète. Au contraire, elle est devenue un symbole de la résistance féminine dans un genre traditionnellement dominé par les hommes. De plus, avec l'évolution des normes sociales et culturelles, la représentation des final girls s'est également diversifiée pour inclure des personnages de différentes races, orientations sexuelles et origines socio-économiques. Cependant, il est important de noter que tout comme n'importe quel trope, la représentation de la final girl peut être problématique si elle est utilisée de manière stéréotypée ou réductrice.

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Maximilien Descartes

Maximilien Descartes est un rédacteur chevronné spécialisé dans les FAQ, avec plus de quinze ans d'expérience. Diplômé en journalisme de l'Université de Paris-Sorbonne, il a commencé sa carrière en écrivant pour diverses publications en ligne avant de se concentrer sur la création et la gestion des FAQ. A travers son travail, il s'efforce de fournir des informations claires, concises et pertinentes pour faciliter la compréhension du lecteur. Lorsqu'il n'est pas en train de peaufiner les moindres détails d'une FAQ, vous pouvez le trouver en train de lire le dernier roman de science-fiction ou de parcourir la campagne française à vélo.

Maximilien Descartes est un rédacteur chevronné spécialisé dans les FAQ, avec plus de quinze ans d’expérience. Diplômé en journalisme de l’Université de Paris-Sorbonne, il a commencé sa carrière en écrivant pour diverses publications en ligne avant de se concentrer sur la création et la gestion des FAQ. A travers son travail, il s’efforce de fournir des informations claires, concises et pertinentes pour faciliter la compréhension du lecteur. Lorsqu’il n’est pas en train de peaufiner les moindres détails d’une FAQ, vous pouvez le trouver en train de lire le dernier roman de science-fiction ou de parcourir la campagne française à vélo.

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